Les autres especes

L’anguille

Quelques autres espèces

Dont des espèces introduites souvent nuisibles

L’anguille (Anguilla anguilla

index-2.jpg

  • Morphologie
  • Poisson de taille moyenne (40-120 cm), puissant.
  • Corps en forme de serpent, avec une peau visqueuse.
  • Pas de nageoires pelviennes, nageoires dorsale, caudale et anale fusionnées en une seule nageoire continue et verticale.
  • Ecailles minuscules profondément ancrées dans la peau.
  • Dos brun olive à brun gris avec un ventre jaunâtre à reflets argentés (anguille jaune), soit vert gris foncé avec des flancs et un ventre très argentés (anguille argentée).
Avant d’être adulte, l’anguille arbore sa robe jaune, puis lorsqu’elle atteint sa maturité sexuelle entre 8 et 17 ans, elle subit une transformation préalable à sa migration. Elle devient alors argenté, prend une tête plus fine avec des yeux qui grossissent. Quelques temps avant le grand départ elle fait en sorte de se constituer le stock de graisse qui lui sera utile pour son voyage qui peut durer 3 ans.
Poids maximum : 6-9 kg (moyenne 250 g à 1 kg)
Taille maximale : environ 50 cm pour les mâles et jusqu’à 150 cm pour les femelles
Durée de vie : jusqu'à 25 ans

ses moeurs 

        • Ecologie
        • L'anguille est un prédateur et un charognard.
        • Poisson anadrome qui se reproduit dans la Mer des Sargasses.
        • Poisson assez fragile, hibernant en hiver.
        • Se nourrit de vers, de petits crustacés et de larves d’insectes mais aussi de poissons, d’amphibiens et d’écrevisses.

L'anguille se nourrit principalement la nuit (n'aimant pas la lumière) et utilise pour cela son odorat, très développé.

Longtemps considérée comme « nuisible », elle fait l'objet d'une pêche intensive sur toutes les phases de son cycle biologique.

Elle passe la plus grande partie de sa vie dans les eaux douces, mais une fois adulte, redescend les fleuves et parcourt d’immenses distances en mer pour aller se reproduire dans la Mer des Sargasses. Elle n’en ne reviendra pas car mourant aussitôt le frai passé.

Les larves (de 7mm au moment de s'engager sur le retour) sont ensuite portées par les courants pendant 3 ans, gagnent au stage de civelles les embouchures des fleuves où leurs géniteurs ont vécu puis les remontent en se transformant en jeunes anguilles.

Sur son long chemin, la civelle rencontre souvent de nombreux obstacles (barrages, digues) pour atteindre son lieu de vie.

Il faut prendre soin de la décrocher sans lui martyriser la bouche, et de se mouiller les mains avant de le toucher.

sa pêche 

  • Matériel (pêche à la plombée)
    • Une canne de 3,5 m, montage avec une plombée de 15-20 g, bas de ligne en 24 à 28/100, hameçon de 6-8.
  • Amorçage
    • Avec des vers coupés en morceaux.
  • Esches à privilégier
  • Ver, poisson mort.
    • Comme les anguilles passent par une sorte « d’hibernation », la saison de pêche se limite aux mois de mai à septembre. 

La pêche se pratique au crépuscule et de nuit (surtout à la nouvelle lune).

La loche franche

La loche franche (Barbatula barbatula

 Loche franche

  • Morphologie
  • Poisson de petite taille (10-12 cm).
  • Corps allongé, de section cylindrique.
  • Bouche avec six barbillons sur la mâchoire supérieure.
  • Bord de la nageoire caudale droit ou seulement légèrement échancré.
  • Ligne latérale claire; dos et flancs marbrés de brun gris; ventre blanc sale. Nageoires dorsale et caudale avec rangées de points foncés.
Poids maximum : 80 g 
Taille maximale : 15 cm (moyenne 10 à 12 cm) 
Durée de vie : 7 ans
La loche de rivière (Cobitis taenia) et la loche d'étang (Misgurnus fossilis), sont deux variétés très proches de la loche franche.
 

ses moeurs et sa pêche 

  • Ecologie
  • Affectionne les fonds sablonneux ou graveleux peu profonds.
  • Préfère les eaux calmes où son activité est souvent nocturne.
  • Poisson sédentaire, relativement insensible à une mauvaise qualité de l'eau, passant généralement la journée caché sous les pierres ou les racines.
  • Se nourrit essentiellement de vers, de larves d'insectes, de mollusques et de petits crustacés, occasionnellement d'oeufs de poissons.
    • Pas facile de la pêcher, car elle se cache durant la journée et se nourrit la nuit... sa pêche est toujours une surprise.
  • Contrairement à sa cousine la loche franche, la loche de rivière est très exigeante en ce qui concerne la qualité de l’eau. Elle est classée comme menacée.

La lotte de rivière

La lotte de rivière (Lota lota

index-4.jpg

  • Morphologie
  • Poisson de bonne taille (25-60 cm).
  • Corps allongé, fortement aplati latéralement dans la partie postérieure; tête large et plate avec un barbillon unique situé au bout de la mâchoire inférieure.
  • Deux nageoires dorsales (une première courte et une seconde aussi longue que la nageoire anale), pelviennes implantées très en avant, caudale arrondie.
  • Dos brun jaune ou vert marqué de marbrures foncées, flancs plus clairs et ventre blanc.
Poids maximum : 8 kg
Taille maximale : 100 cm (moyenne 25-60 cm)
Durée de vie : 7 ans
La lotte est le seul représentant en eau douce de la famille des Gadidés, dont une caractéristique est la présence d’un barbillon sous le menton.
Un mucus abondant protège la peau recouverte de minuscules écailles d'où son apparence de peau nue.
 

ses moeurs et sa pêche 

  • Ecologie
  • Affectionne les eaux froides et profondes et supporte très mal les eaux polluées.
  • Poisson à l'activité nocturne.
  • Se nourrit de larves, de vers et de mollusques mais aussi de petites grenouilles et d'alevins de poissons.
    • De moeurs nocturnes, la lotte est difficile à capturer le jour. On peut néanmoins la surprendre pendant les périodes de fraie. Les pêcheurs professionnels la pêchent au filet dans les grands lacs ou encore avec des lignettes (cordeaux) tendues la nuit et armées de vers de terre.
  • La lotte de rivière est très recherchée pour la qualité de sa chair. Dans des eaux troubles, le pêcheur peut espérer la pêcher dans des endroits calmes, avec un ver de terre posé sur le fond.

La perche-soleil

La perche-soleil (Lepomis gibbosusindex-5.jpg

 

  • Morphologie
  • Poisson de petite taille (8-15 cm).
  • Couleurs très vives à dominantes bleu et vert sur le dos, et jaune et orange sur les flancs. L'extrémité de l'opercule présente, chez les mâles, une tache rouge.
    • Poids maximum : 110 g en Europe

Taille maximale : 15 cm en Europe

Durée de vie : 6 à 9 an

La perche-soleil est originaire d'Amérique du nord et a été introduite en Europe vers 1880.

ses moeurs 

  • Ecologie
  • Fréquente les rivières de plaine aux eaux calmes, et les eaux stagnantes des étangs et ballastières.
  • Poisson sédentaire et grégaire présentant un comportement territorial.
  • Carnivore, la Perche-soleil consomme volontiers les oeufs et alevins des autres poissons.
    • La perche soleil est un nuisible, son éradication est recommandée. Il ne faut donc pas la rejeter à l’eau une fois pêchée.

 

sa pêche 

 
    • Matériel (pêche au coup)
      • La perche soleil est souvent un indésirable car, très vorace, elle avale toutes les esches de petite taille.
      • Attention, ne pas oublier son dégorgeoir !
 
  • Esches à privilégier
    • Tima ou fifise, asticot, petits vers.

Le poisson-chat

Le poisson-chat (Ameiurus nebulosus

index-6.jpg

  • Morphologie
  • Poisson de petite à moyenne taille (15-30 cm).
  • Corps moyennement allongé, assez massif et cylindrique dans sa partie antérieure. Tête large et aplatie avec une grande bouche entourée de 8 barbillons.
  • Peau nue (sans écaille). Présence d’une nageoire dorsale adipeuse. Premiers rayons épineux des nageoires dorsale et pectorales très piquants.
  • Dos et flancs de couleur sombre, souvent brun-verdâtre ventre blanchâtre à jaunâtre.
Poids maximum : 1,5 kg (100 à 200 g)
Taille maximale : 45 cm (15 à 30 cm)
Durée de vie : 6 à 7 ans
Originaire de l'Amérique du Nord, le poisson-chat s’est bien implanté en France depuis 1950. A l'origine, il se serait échappé des aquariums du Muséum d'histoire naturelle à Paris pour coloniser la Seine, via les égouts.
Pour manipuler le poisson-chat, une astuce est de faire glisser sa main sur le dos vers l’avant de façon à caler l’épine dorsale entre l’index et le majeur et à replier ces deux doigts de chaque côté en serrant (ce qui fait ouvrir la bouche au poisson-chat) de façon à les caler contre les deux épines pectorales. Le poisson-chat est ainsi parfaitement tenu et les épines entourées par les doigts ce qui limite le risque de se piquer.
La piqûre par les rayons épineux est en effet assez douloureuse et peut s'infecter.
 

ses moeurs 

  • Ecologie
  • Fréquente les eaux tièdes des étangs, canaux et gravières mais aussi dans les eaux calmes des rivières et fleuves.
  • Vit posé sur le fond, en groupes parfois très importants.
  • Résistant au manque d'oxygène.
  • Omnivore et extrêmement vorace, il se nourrit de vers, larves mais aussi d'alevins et de petits poissons.
Particulièrement résistant et supportant le manque d'oxygène, le poisson-chat peut s'envaser en période de sécheresse. Il peut parfaitement s'acclimater dans une eau chaude à 36°C.
Son activité est essentiellement nocturne.
A l’éclosion les alevins grégaires forment un banc de forme sphérique bien connu des pêcheurs.
Susceptible de provoquer des déséquilibres biologiques, le poisson chat est nuisible. Il ne faut donc pas le rejeter à l’eau une fois pêché.
 
 

sa pêche 

    • Matériel (pêche au coup ou à la plombée)
      • Une canne de 4 à 6 m, bas de ligne en 10 à 14/100, hameçon de 14-16.
    • Amorçage
      • Utiliser du pain essoré et mouliné que l’on mouille avec un produit à base de poisson (bouillon de cuisson).
  • Esches à privilégier
  • Ver, asticot,
  • Queue de crevettes décortiquées.
Sa chair est assez fine et il a peu d’arêtes, ce qui en fait un poisson assez bon.
Il convient cependant de les dépouiller (retirer la peau en faisant une incision au niveau de la queue, comme pour une sole). On peut alors les nettoyer, les fariner et les cuire dans une poêle avec du beurre.

Le silure

Le silure (Silurus glanis

index-7.jpg

  • Morphologie
  • Poisson de très grande taille (couramment 1 à 2 m).
  • Corps allongé, visqueux, fortement aplati latéralement dans la partie postérieure ; tête forte avec une large bouche dont la mâchoire supérieure porte deux très longs barbillons et la mâchoire inférieure quatre barbillons plus courts.
  • Très petite nageoire dorsale à l'avant du corps et nageoire anale extrêmement longue. Pas d'écailles ; yeux très petits.
  • Coloration du dos bleu noirâtre, brune ou verdâtre; flancs un peu plus clairs, avec des marbrures foncées; face ventrale blanc sale.
Poids maximum : 100 kg env. (en France)
Longueur maximale : 2,50 m (en France)
Durée de vie : 20 ans environ 
Le silure est originaire des bassins de l’Elbe et du Danube. Il a été introduit en France au milieu du XIXe siècle mais ne s'est disséminé que depuis une trentaine d'année.
Sa croissance est rapide avec 2 à 3 kg par an lors de premières années d'existence. A 5 ans, il pèse 8kg pour 70 cm et à 10 ans, 20kg pour 120 cm.
 

ses moeurs 

  • Ecologie
  • Apprécie les eaux calmes et troubles dés lors qu'elles sont en plus profondes.
  • Carnassier, il chasse au fond ses proies mais peut aussi venir en surface attraper d'autres proies. Il est surtout actif de nuit.
  • Se nourrit de mollusques, d'écrevisses et de poissons, mais aussi de grenouilles voire d'oiseaux d'eau et de petits mammifères.
    • Le silure trouve ses postes dans des fosses, prés des piles de pont, autours de grosses roches ou de branchages immergés.
  • Grégaire principalement durant sa période juvénile, le silure vit en petits groupes. Il a une activité essentiellement nocturne durant laquelle il n'hésite pas à remonter de ses fonds pour chasser.
  • En hiver, les silures se retirent en profondeur et passent la saison froide au repos.
  • Le silure est considéré par de certains comme un nuisible, cependant il n’existe pas pour cette espèce d’interdiction de remise à l’eau et sa pêche attire de plus en plus de pêcheurs.
 

sa pêche 

      • Matériel (pêche au leurre, au vif au bouchon ou à la plombée)
        • Une canne puissante de 3 à 3,5 m, corps de ligne en 50/100, bas de ligne en tresse solide, hameçon triple n° 1 ou 2.
      • Esches à privilégier
        • Cuiller de 70 g avec leurre souple blanc,
        • Vif de belle taille (100 à 300 g) : gardon, brème,
        • Gros vers canadiens.

L’écrevisse (plusieurs espèces)

 

Ecrevisse de louisiane

Ecrevisse américaine

  • Morphologie
  • Crustacé décapode (5 paires de pattes) de taille moyenne (10 à 12 cm).
  • Il existe plusieurs espèces : les écrevisses à pattes blanches et à pattes rouges sont autochtones mais sont menacées par plusieurs espèces introduites des Etats Unis (écrevisse américaine ou écrevisse rouge de Louisianne).
L’écrevisse rouge de Louisianne a été la dernière introduite (dans les années 70) mais se révèle la plus prolifique.
 

ses moeurs 

  • Ecologie
  • Fréquente les eaux calmes (étang, canaux, cours d’eau en plaine).
  • Creuse son terrier le long des berges.
  • Les écrevisses autochtones sont plus sensibles à la qualité des eaux que leurs concurrentes américaines.
  • Ces dernières sont considérées comme nuisibles.
Les écrevisses américaines sont nettement plus compétitives de part leur forte capacité de reproduction, leur résistence aux eaux peu oxygénées et polluées et leur agressivité. De plus, elles peuvent être porteuses saines de la “pestes des écrevisses” provoquée par un champignon.
La Loi interdit leur importation, leur introduction dans les eaux douces, leur commercialisation et leur transport à l'état vivant sans autorisation. Il faut donc les tuer pour les ramener chez soi légalement afin de les manger. Pour se faire, on fait faire un demi-tour au dernier segment de sa queue et on lui retire son intestin.
 

sa pêche 

 
    • La pêche des écrevisses autochtones est réglementée : selon les départements, elle est interdite ou ouverte quelques jour par an.
  • La pêche des écrevisses se fait à l’aide de balances ou de nasses appâtées avec des abats.

Date de dernière mise à jour : 11/11/2024

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire